Opération chirurgicale sur un 600 MVA

Notre client, gestionnaire d’un réseau de transport d’électricité, a fait appel à TSV, suite à une alarme buchholz et un risque significatif sur son autotransformateur 600 MVA 240/400 kV. Les analyses d’huile ont mis en évidence un défaut de type point chaud très haute température, qui a nécessité une mobilisation en urgence des équipes de TSV pour réaliser une expertise complète. La première étape comportait l’ensemble des investigations et des mesures pour rechercher le défaut. Les mesures électriques ont mis en évidence un problème de résistance ohmique sur une phase. La seconde étape a consisté en une vidange complète de l’appareil, suivie d’une inspection endoscopique approfondie qui a permis de localiser le point chaud sur un contact du Commutateur de Prise Hors Tension (CPHT) de type wedge et de valider le bon état de la partie active. TSV a proposé à son client deux options de réparation pour remettre en service son autotransformateur névralgique 600 MVA 400k V/220 kV :

  • La réparation du commutateur en atelier, nécessitant une opération de décuvage ;
  • Le shuntage du commutateur en position in-situ, directement sur site.

En fonction des contraintes du client mais aussi en vue de minimiser les coûts et l’empreinte écologique, c’est l’option numéro 2 qui a été retenue. Cette deuxième option très avantageuse proposée par TSV comprenait néanmoins des contraintes opérationnelles spécifiques, comme à titre d’exemple l’interdiction de réaliser des brasages (afin d’éviter tout risque d’incendie) qui a nécessité de réaliser des modifications opérationnelles (sertissage…). Parmi les autres contraintes, on notera que nos équipes ont dû intervenir à l’intérieur de la cuve (pas de décuvage pour rappel), dans un environnement exigu, en assurant une mise en sécurité permanente. TSV a pu s’appuyer sur sa direction technique pour l’étude de pièces spécifiques (connecteurs particuliers, etc.) et de modes opératoires innovants pour entre autres la dépose du CPHT existant et la mise en place de shunts. Les points de shuntage étant soumis à des potentiels importants (240 kV), un soin particulier a été apporté à l’isolation, aux distances d’isolement/cheminement et aux différentes métallisations pour éviter tout défaut d’ordre diélectrique. Après traitement et essais, l’autotransformateur de notre client a pu être remis en service, après cinq semaines de travaux au total, alors que des interventions conventionnelles avec un retour en atelier aurait duré plus de six mois. Cet exemple concret démontre une nouvelle fois l’intérêt de la réparation. Au-delà du fort intérêt économique pour le client, on rappellera une fois encore ce leitmotiv : « Quand on répare on participe à l’économie circulaire en contribuant au prolongement de la durée de vie des équipements, en réduisant les consommations de ressources et la production de déchets, et en favorisant le maintien et le développement d’emplois locaux ».